Chacun d'entre nous, à divers degrés, peut être considéré comme parurétique. C'est du moins la conclusion à laquelle semble aboutir une recherche menée dans les années 70.
Cette étude ne se focalise pas précisément sur le phénomène connu sous le nom de "vessie timide", un trouble qui a le potentiel d'affecter n'importe qui, indépendamment de leur situation. Au contraire, elle se penche de manière plus large sur les comportements urinaires des hommes, analysant comment ils peuvent varier en fonction des différentes situations et contextes dans lesquels ils se trouvent.
Le design de l’étude
En 1976, des chercheurs ont voulu savoir si la proximité aux urinoirs avait un impact sur le temps qu’il fallait pour déclencher le jet d’urine et le temps pour uriner. Voici ce qu’ils ont découvert.
Le design de l’expérience est simple. Cela s’est passé dans une université aux États-Unis. Il y a 3 urinoirs côte à côte.
L’expérience s’est déroulée ainsi. 3 urinoirs, 3 situations, 60 participants.
Situation 1 : tous les urinoirs sont disponibles et la personne est seule pour uriner.
Situation 2 : l’urinoir du milieu est condamné. Quand le témoin a choisi un urinoir, une personne de l’expérience arrive immédiatement et prendre l’autre. Il y a donc 1 urinoir d’écart.
Situation 3 : un urinoir sur le côté est condamné, c’est donc du épaule contre épaule.
Dans chaque cas, les scientifiques ont mesuré le temps nécessaire pour déclencher le jet d’urine et le temps total pour uriner.
Pour observer cela, ils ont utilisé un périscope dans une pile de bouquins. On est en 1976 donc pas de mini-caméra ou autre webcam !! Néanmoins, ils ont pris soin d’orienter le périscope de telle façon qu’on ne voit pas le visage des sujets.
Les Résultats
Les résultats sous forme de graphique ressemblent à ça :
On voit que plus, il y a quelqu'un est proche du sujet, plus le temps pour déclencher la miction augmente (courbe bleue).
Cela serait dû à une activation émotionnelle. Les chercheurs concluaient de leurs résultats que le stress ralentit ou empêche la relaxation du sphincter externe de l’urètre, condition de la miction.
En d’autres termes, la plupart des hommes sont stressés par la présence de quelqu’un d’autre. Le délai pour déclencher est presque doublé donc ce n’est pas anodin.
L’autre courbe (rouge) est encore plus intéressante. Elle représente la durée totale de miction. Or, ici, plus il y a une personne proche plus les témoins font rapidement leur affaire.
Mais, alors, pourquoi la durée pour se vider baisse ?
Les chercheurs ont conclu que le stress dû à la proximité fait que les muscles sont plus tendus et l’évacuation est alors plus rapide. L’inconfort de la proximité fait aussi qu’on veut expédier l’affaire pour éviter une situation angoissante.
Conclusion
J'ai trouvé cette étude particulièrement intéressante et révélatrice. Que l'on soit parurétique, c'est-à-dire souffrant d'une difficulté à uriner en présence d'autres personnes, ou non, on s'aperçoit très clairement que la proximité physique avec autrui et le respect de notre espace personnel, de notre zone de confort, ont un impact direct et significatif sur notre capacité à uriner.
C'est un constat qui peut sembler évident, mais qui est ici confirmé par l'étude. La différence majeure pour ceux qui sont atteints de la vessie timide, c'est que le blocage, cette incapacité à uriner, est persistant et ne se résout pas simplement avec l'éloignement des autres personnes.
Est-ce que vous savez que tous les hommes ont le trac dans les toilettes publiques
et que ça peut jusqu'à doubler le temps qu'il faut pour réussir à déclencher le jet d'urine ?
Restez avec moi et je vais vous expliquer cette science surprenante.
Dans les années 70, des chercheurs ont décidé d'étudier le comportement des hommes aux urinoirs
et plus particulièrement l'impact qu'a la proximité physique aux urinoirs
sur le temps qu'il faut pour réussir à déclencher le jet d'urine ou la miction
et le temps total qu'il faut pour vider sa vessie.
Voici ce qu'ils ont découvert.
Donc l'étude s'est passée de cette façon.
Il y avait trois urinoirs pour trois situations différentes.
Alors, on est dans les années 70.
À ce moment-là, il n'y a pas de webcam, il n'y a pas de smartphone,
on n'a pas les micro-caméras, on n'a rien de tout ça.
Et donc, c'est marrant parce que dans le papier,
ils disent qu'ils ont caché un petit périscope
dans une pile de bouquins, en fait,
qu'ils ont orienté de façon à ce qu'on ne voit pas le visage de la personne.
On voyait seulement, du coup, le jet d'urine.
Et donc ainsi, ils ont pu mesurer les temps qu'on va voir juste après.
Donc, il y avait trois urinoirs, trois situations.
La première situation, c'est la situation la plus simple,
c'est-à-dire que le sujet, bien sûr, il ne savait pas qu'ils étaient observés,
était tout seul.
Et donc, il avait tout le temps du monde pour faire son affaire.
La deuxième situation, c'est qu'ils avaient bloqué l'urinoir du milieu.
Et dès qu'un sujet arrivait,
un des chercheurs venait se mettre sur l'autre urinoir qui était libre.
Et donc, dans cette situation, il y avait un urinoir d'écart entre les deux personnes.
Et enfin, la troisième situation,
c'est qu'ils ont bloqué un urinoir qui est sur le côté.
Et donc, de la même façon, là, ils se retrouvaient côte à côte,
épaule contre épaule.
Donc, c'est la pire situation pour un homme.
Et donc, qu'est-ce qu'ils ont trouvé ?
Si on met sous forme de graphique les données, ça donne ceci.
Et là, on s'aperçoit que sur la courbe bleue,
à gauche, on se retrouve dans la situation numéro un,
donc là où on est tout seul,
et à droite, on est dans la situation où on est proche.
Et là, on s'aperçoit que le temps qu'il faut pour réussir à déclencher la miction,
ou le jet d'urine, augmente.
Et quand on dit augmenter, c'est quasiment doubler,
puisque quand on a les données, on passe d'environ 5 secondes à presque 9 secondes.
Donc, la proximité de quelqu'un d'autre a vraiment un impact important
sur le temps qu'il faut pour réussir à déclencher le jet d'urine.
Ça se comprend très facilement,
parce que quand on est un homme et qu'on est dans un urinoir,
plus il y a quelqu'un proche de nous, plus c'est angoissant,
c'est une situation un peu bizarre.
Enfin, plus la personne est proche, plus elle rentre dans notre cercle d'intimité.
Et donc, le stress fait qu'on va mettre un petit peu plus de temps
pour réussir à se calmer et donc à ouvrir les vannes.
La deuxième courbe, c'est la courbe rouge.
Et elle, on le voit que par contre, elle a une tendance à descendre.
Cette courbe, elle indique le temps total qu'il faut pour vider la vessie.
Alors, on pourrait se dire, mais pourquoi est-ce qu'elle descend ?
Et en fait, elle descend parce que plus il y a quelqu'un qui est proche de nous,
je l'ai dit juste avant, c'est une situation anxiogène, entre guillemets.
Et donc, on n'a pas envie de rester dans cette situation.
Et donc, inconsciemment, on va pousser un peu plus fort
et on va faire notre affaire le plus rapidement possible
pour pouvoir s'éloigner et retrouver notre zone de confort.
Donc, les scientifiques avaient conclu que c'était lié au fait que l'anxiété
fait qu'on va compresser tout simplement les muscles un peu plus fort
pour sortir de cette situation.
Donc, moi, j'ai trouvé cette étude très intéressante
parce que ça montre que tous les hommes,
les hommes qui ont la vessie timide ou non,
sont affectés par la présence physique de quelqu'un d'autre.
Et plus une personne est proche de nous,
plus on va avoir du mal à faire nos besoins.
Et donc, c'est plutôt rassurant de se dire qu'au final,
quand on a la vessie timide, on a l'impression d'être tout seul avec ce problème
et on a toujours l'impression que les autres n'ont aucun problème,
qu'ils arrivent en sifflotant, qu'ils font leur business sans aucun problème.
Mais ce qui est bien avec cette étude, c'est qu'elle montre que ce n'est pas forcément le cas
et que même sans la parurésie, on est affecté en termes de temps, de stress, etc.
Et donc, la seule différence qu'il y a avec quelqu'un qui a la parurésie,
c'est que celui qui a la parurésie va complètement bloquer
et ne va jamais réussir à passer.
Et outre le stress de la situation.
Donc, j'espère que vous avez trouvé cette vidéo intéressante.
Si c'est le cas, n'hésitez pas à mettre un petit like
et n'hésitez pas également à partager dans les commentaires
comment vous vous sentez par rapport à ça,
comment vous vous sentez aux urinoirs par rapport à la présence des autres,
que vous ayez la vessie timide ou non.
Si vous avez la vessie timide, je me doute comment vous vous sentez.
Mais si vous ne l'avez pas et que vous tombez sur cette vidéo,
je serais curieux de savoir qu'est-ce que vous pensez quand votre oreille noire,
est-ce que vous vous angoissez ?
Ou alors, est-ce que ça ne change absolument rien pour vous ?
Si vous avez la vessie timide et que vous souhaitez vous en sortir,
en revanche, vous pouvez checker les liens dans la description sous la vidéo
et trouver les ressources qui vont vous aider à enfin vous en sortir
pour pouvoir uriner tranquillement dans les toilettes publiques.
Je vous dis à bientôt dans une autre vidéo.
Ciao, ciao, bye.