Il est possible que vous arriviez sur cette page et découvriez seulement après des années que vos blocages aux toilettes portent un nom :
Parurésie ou Vessie Timide pour les intimes.
Comment je sais ça ?
J'ai eu la vessie timide pendant 17 ans et je n'ai jamais su que ça portait un nom. Je pensais d'ailleurs être le seul au monde à avoir ce truc, j'avais tort !
Vous avez parfois des blocages aux toilettes, mais ne savez pas pourquoi ? Lisez cet article et vous aurez les idées claires ce qu'est vraiment la vessie timide.
MARRE DE BLOQUER AUX TOILETTES ?
La parurésie (vessie timide) c'est quoi ?
La parurésie, syndrome de la "vessie timide" ou encore urinophobie, est l'impossibilité ou une grande difficulté pour uriner quand on peut être vu ou entendu par les autres, ou qu'on pense qu'on peut l'être, ou quand on est pressé par le temps.
En d'autres termes, les lieux publics et la présence d'autres personnes aux alentours ou derrière une porte devient un cauchemar qui nous bloque pour commencer à uriner ou, parfois, couper le jet en plein milieu quand on se sent menacé.
En revanche, on n'a aucun problème en l'absence de ces contraintes.
Les causes de la vessie timide
Le fait de pouvoir uriner sans aucun problème quand on est tout seul écarte la présence de problème physique. (la dysurie est le nom du trouble urinaire avec causes physiques)
Dans le cas de la parurésie, c'est plutôt de l'anxiété qui s'apparente à une phobie sociale, qui est à l'origine des blocages urinaires.
Comme souvent avec les phobies, des traumatismes du passé sont liés, comme des choses vécues à l'école (moqueries, intimidations, surprise aux toilettes…) ou dans la famille (remarque d'un aîné, remarques des parents...).
A noter que les causes ne sont pas toujours conscientes. C'est-à-dire que l'on peut n'avoir absolument aucune idée d'où ça vient.
Les caractéristiques de la vessie timide
Chaque vécu diffère, mais il existe certains traits communs qui permettent d'affirmer le diagnostic :
- Il n'y a pas de blocage urinaire lorsque les conditions d'intimité sont perçues comme bonnes : lorsqu'on est seuls à la maison, on utilise les toilettes sans problème.
- Il ne s'agit pas d'une gêne occasionnelle qui pousserait à se retenir de temps à autre, mais d'un blocage urinaire constant dans les mêmes conditions, existant souvent depuis de très nombreuses années au moment du diagnostic.
- Les déclencheurs du blocage urinaire et les conditions de confort appropriées pour qu'il ne se produise pas sont identifiables.
Il existe autant de degrés de sévérité qu'il n'y a de personnes touchées par la parurésie. Toutefois, on distingue 2 catégories :
- Forme traditionnelle : le blocage urinaire se manifeste essentiellement dans les lieux publics lorsque les conditions d'intimité sont dégradées (queue aux urinoirs, isolement insuffisant…)
- Forme sévère : les personnes atteintes sévèrement sont dans l'impossibilité totale de faire pipi même dans des toilettes bien fermées chez des amis, au restaurant, dans un train, etc.
Il m'a fallu 16 ans de parurésie pour que j'ose en parler à quelqu'un, c'était ma femme et ça faisait déjà 5 ans qu'on était ensemble. Je ne savais même pas que ça avait un nom et je pensais être le seul au monde à avoir ce problème.
Guillaume Theret // Ancien parurétique
Qui est concerné ?
Le tabou qui entoure la parurésie et le peu d'études disponibles rendent difficile l'estimation du nombre de personnes concernées, mais sa fréquence serait plutôt élevée.
Selon l'IPA (International Paruresis Association), une organisation internationale créée aux États-Unis pour développer la lutte contre la vessie timide, ce trouble toucherait de 5 à 7 % des populations étudiées, voire plus. 220 Millions de personnes seraient touchées dans le monde sans discrimination de pays ou milieu social.
Les personnes anxieuses, timides, introverties, très conscientes d'elles-mêmes, appréhendant fortement les regards critiques ou avec un sentiment d'infériorité sont les plus touchées.
Les hommes seraient plus touchés que les femmes notamment à cause du design des toilettes et des urinoirs qui "exposent" les hommes à la présence des autres.
Les Symptômes de la Parurésie
Blocages aux toilettes
Les difficultés urinaires apparaissent le plus souvent dans l'enfance ou l'adolescence, et ont tendance à s'aggraver avec le temps.
Au début, la parurésie s'exprime uniquement dans des circonstances précises. Un cas classique est celui de l'adolescent pris d'angoisse dans les toilettes de son établissement scolaire, car il doit se dépêcher avant la sonnerie ou est sous pression à cause des autres qui attendent.
Sur le plan psychologique, cette anxiété s'accompagne d'une peur irrationnelle d'être jugé négativement et avec le temps un sentiment d'infériorité peut se développer ("pourquoi je n'y arrive pas alors que les autres oui ?!").
Au fil du temps, les situations susceptibles de déclencher la phobie se multiplient et le blocage urinaire s'aggrave. Plusieurs éléments peuvent déclencher les blocages comme le bruit, l'odeur, les regards des autres, une porte qui s'ouvre, le fait de pouvoir être entendu ou le fait de savoir que d'autres personnes attendent...
C'est à partir de ce moment là qu'on développe des techniques in situ pour tenter de débloquer ces satanés muscles qui contrôlent notre vessie.
Elaboration de Techniques de "j'ai pas le choix faut que j'y arrive"
Au bout d'un moment, on se dit qu'il faut qu'on trouve des techniques pour s'en sortir parce que parfois on ne peut pas s'échapper.
Parmi les techniques les plus courantes :
- Fixer un point au mur pour "faire le vide dans la tête",
- Utiliser un casque audio et de la musique pour "s'isoler",
- Fermer les yeux,
- Boire de l'alcool pour se désinhiber (s'en foutre du regard des autres),
- Utiliser des facultes de "super espion", c'est à dire toujours avoir un oeil sur l'entrée des toilettes pour observer qui entre et sort et choisir le moment opportun pour tenter sa chance.
Malheureusement, ces techniques ne fonctionnent que très peu ou ne sont pas toujours applicables. On développe alors des techniques d'évitement.
Elaboration de Techniques d'évitements
On commence alors une spirale infernale. La parurésie prend petit à petit le pas sur notre comportement. On met en place des stratégies pour éviter certaines situations. Par exemple :
- Eviter de trop boire pour ne pas avoir à uriner plus tard,
- Trouver des prétextes pour s'isoler (prendre une douche, aller très loin des regards en balade...),
- Refuser des invitations quand on sait que les conditions ne seront pas bonnes (festivals, concerts, bars, amis avec toilettes trop proches du salon...),
- On retarde le moment d'aller aux toilettes par rapport aux autres afin de pouvoir y aller tout seul quelques minutes plus tard,
- On invente des comportements et excuses toutes faites pour "se justifier". Si on voit qu'il y a trop de monde quand on rentre des les WC, on va faire style d'aller se laver les mains pour temporiser.
Peur d'en parler, rumination et isolement
A chaque fois que l'on subit un échec, on commence à ruminer envers nous même. Si l'on est dans un contexte social, notre esprit devient de plus en plus préoccupé par cela et en fin de compte on ne profite pas à 100% de l'instant, bref, des moments de vie nous échappent.
Le pire dans tout ça...c'est la peur d'en parler aux autres.
Dire qu'on a peur des araignées ou des endroits clos tout le monde le comprend. Mais ne pas arriver à pisser ?! Le simple fait d'imaginer en parler à quelqu'un est anxiogène.
On n'ose pas en parler à ses proches (parents, partenaire...) ou même son médecin ("il risque de me rire au nez!").
Pour certains, cela crée des situations insoutenables pouvant être dramatiques (perte d'emploi, dépression, divorce, isolement social...)
Personnellement il m'a fallu 16 ans de parurésie, et pas mal d'alcool dans le sang, pour que j'ose en parler à quelqu'un, c'était ma femme et ça faisait déjà 5 ans qu'on était ensemble. A ce moment là, je ne savais même pas que ça avait un nom et je pensais être le seul au monde à avoir ce problème.
Que faire pour vaincre la vessie timide ?
Malheureusement, comme pour toutes les phobies il n'y a pas de méthode miracle. Au rayon des solutions, on va distinguer 2 types d'approches, le court et le long terme.
Solutions pour guérir la vessie timide (long terme)
- Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) comme l'EFT, l'EMDR, la PNL etc...
- L'exposition graduelle avec un ou plusieurs partenaire(s) pour s'accoutumer à la présence d'autrui.
Solutions palliatives contre la parurésie (court terme)
- Les médicaments comme les antidépresseurs et les anxiolytiques pour réduire l'anxiété et les blocages. Mais comme tout médicament, ce n'est pas viable sur le long terme compte tenu de leurs effets secondaires.
- Utilisation d'un cathéter pour vidanger la vessie discrètement. Il ne s'agit pas d'un traitement, mais d'une aide qui peut permettre de mener une vie sociale plus épanouie (prendre l'avion par exemple).
- Retenir sa respiration (Breath Holding), d'une façon bien précise, aide certaines personnes à parvenir à uriner. Sa maîtrise est toutefois difficile à acquérir et demande de la pratique.
Si vous en avez vraiment marre de bloquer aux toilettes et êtes prêt à agir, cliquez ici et faites vos premiers pas gratuitement contre la parurésie à travers de 2 heures vidéo !
Vous êtes atteint de la parurésie ou connaissez quelqu'un qui en souffre ?
Partagez votre expérience ci-dessous.
- Mes 17 ans d'expérience 🙂
- Parurésie - Wikipedia
- Passport Santé
- Sarah E. H. Moore, Simon Breeze, Spaces of Male Fear: The Sexual Politics of Being Watched, The British Journal of Criminology, Volume 52, Issue 6, November 2012, Pages 1172–1191, https://doi.org/10.1093/bjc/azs033
"Salut, je m'appelle Guillaume, et aujourd'hui, je veux partager avec vous mon expérience de la parurésie, un problème qui est souvent ignoré, mais qui touche de nombreuses personnes dans le monde. J'ai vécu avec la parurésie pendant 17 ans, et je pense qu'il est temps d'en parler ouvertement.
Dans cette vidéo, je vais aborder plusieurs points, notamment ce qu'est la parurésie, les symptômes et les comportements associés, ainsi que des moyens possibles pour surmonter ce défi. Commençons par définir la parurésie. Il s'agit essentiellement de la difficulté à uriner dans des lieux publics, surtout lorsque l'on sait que l'on peut être vu ou entendu, ou lorsque le temps est limité. C'est un problème mental plutôt que physique, classé comme une phobie sociale, et souvent causé par des traumatismes passés, des expériences, ou des sentiments tels que l'infériorité.
La parurésie peut varier en intensité, allant de formes légères à sévères. Les comportements associés à cette phobie comprennent la vigilance constante, l'utilisation de techniques comme la fermeture des yeux ou la fixation d'un point pour tenter d'uriner, et même la consommation d'alcool pour désinhiber. Les personnes touchées peuvent également développer des stratégies d'évitement, comme le choix de cabines plutôt que d'urinoirs, ou le refus d'activités sociales.
Parler de la parurésie est souvent difficile en raison de la gêne associée au sujet, surtout pour les hommes dans une société qui valorise la force et la virilité. Cela peut conduire à un isolement et à des pensées négatives constantes, alimentant la spirale de l'anxiété et de la dépression.
Heureusement, il existe des approches pour faire face à la parurésie. On peut envisager des solutions palliatives, telles que des anxiolytiques, des cathéters dans des situations spécifiques, ou des techniques respiratoires. Cependant, pour traiter la cause profonde, des solutions correctives sont nécessaires. L'exposition graduelle, où l'on s'expose progressivement à la peur avec le soutien de quelqu'un de confiance, est recommandée. Des thérapies comme l'EMDR, le Tipi, l'EFT, et d'autres thérapies cognitives peuvent également être efficaces.
En conclusion, la parurésie peut être un véritable calvaire, mais il est possible de s'en sortir avec un travail sur soi et le bon soutien. Si vous êtes prêt à faire face à la parurésie, vous trouverez des ressources utiles dans les liens ci-dessous cette vidéo. N'oubliez pas que vous n'êtes pas seul, et il y a de l'aide disponible. Merci d'avoir regardé cette vidéo, et à bientôt pour d'autres discussions sur ce sujet. Ciao ciao, bye!"
Personnellement, je suis au collège et souvent je n’arrives pas à aller à uriner par ce que d’après moi
•Les autres font trop de bruit
•Temps limité
•Temps d’attente
Et puis pour en parler
J’ai pas trop de mal, les amis sont au courant et mes parents aussi…
J’aimerai vraiment guérir
Surtout quand par exemple il y a des sorties scolaires ou d’autres activités…
Et le plus gros problème aussi, c’est que j’ai une vessie hyperactive